Nous voulons vivre de notre travail ! Tract de nos camarades du Massicot

27/01/2022

communiqué
étudiant·es
syndicats
POUR UNE AUGMENTATION DES REVENUS ET POUR LA DÉFENSE DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DE L’ART : NOUS VOULONS VIVRE DE NOTRE TRAVAIL !

À l’appel des organisations syndicales, nous invitons l’ensemble des travailleur·euses de l’art à se joindre à la mobilisation nationale du 27 janvier. Étudiant·es, enseignant·es et personnels des écoles d’art et design, artistes, designers, graphistes, photographes, critiques et commissaires, régisseur·euses, médiateur·ices, etc. : tous·tes dans la rue pour réclamer des revenus plus hauts et continus pour l’ensemble des travailleur·euses de l’art !

Depuis longtemps déjà, nous alertons sur les difficultés grandissantes que connaissent les travailleur·euses de l’art et de la culture face à la casse systématique de leurs droits, de leurs statuts et de leurs conditions de travail. La pandémie que nous traversons depuis 2 ans et dont nous ne voyons toujours pas l’issue a accentué la dégradation extrême de nos conditions de vie.

Sous-payé·es et sans garantie de revenus continus pour un grand nombre, les travailleur·euses de l’art n’ont obtenu que des miettes du ministère de la Culture censé les soutenir — quand ils et elles n’ont pas été purement et simplement oublié·es pour les intermittent·es de l’emploi, comme beaucoup d’autres dans cette situation.Quant aux étudiant·es, alors que ce sont déjà des travailleur·euses, aucun revenus pour elles et eux — si ce n’est pour des jobs précaires devenus indispensables pour un trop grand nombre, alors que cela pénalise leurs études. Tandis que le capitalisme assure sa mainmise sur la culture, certains milliardaires « optimisent » leurs profits grâce à leurs fondations. Des logiques managériales et néolibérales dégradent partout les conditions de travail. Les lieux culturels, pourtant lourdement en difficulté, accentuent l’élitisme social de leur accès sous prétexte de passe sanitaire. Le mépris et la froideur dont fait preuve le ministère de la Culture ne sont pas nouveaux, mais leurs effets sont de plus en plus mortifères. Nous refusons de rester seul·es et démuni·es face à la violence et à l’absurdité administratives qui organisent la précarité grandissante de nos existences et appelons les travailleur·euses de nos secteurs à se rassembler et à s’organiser pour obtenir de meilleures conditions d’existence !

Nous exigeons des revenus stables et décents pour tous·tes, quel que soit leur statut ou leur situation :

→ Des rémunérations dignes de leur travail pour l’ensemble des travailleur·euses de l’art (salarié·es du public ou du privé et non-salarié·es)

→ Le droit à la continuité du revenu pour l’ensemble des travailleur·euses de l’art et ce quel que soit leur pratique, leur statut et leur affiliation administrative

→ La création d’un corps unique pour les enseignant·es en écoles supérieures d’art et design et la revalorisation salariale de l’ensemble des personnels (administratifs, culturels, pédagogiques et techniques) de ces établissements

→ L’annulation de la mesure dite des «1607h» pour les agents de la fonction publique (parmi lesquels un grand nombre de travailleur·eusesde l’art) qui y ont perdu souvent jusqu’à 10 jours de congés ou plus, sans aucune contrepartie

→ La création d’un salaire étudiant sans conditions

Mobilisons-nous et descendons dans la rue le 27 janvier, pour nos salaires, pour nos revenus, pour nos conditions de travail et de vie, et pour celles de toustes les travailleur·euses